Runners : 10 mauvais comportements qu'on ne veut plus voir en course à pied

Entre dépassement de soi, bien-être ou connexion avec la nature, la course à pied est un sport qui passionne des millions de personnes. Si cette activité sportive met en avant l'effort, la persévérance ou encore le respect, derrière ces belles valeurs, parfois la réalité est bien différente sur les sentiers. Certains runners, par leurs mauvais comportements ou habitudes ternissent l'image et l'esprit de ce sport que nous apprécions tant.

La course à pied, qu'il s'agisse de running, de trail et quelle que soit la forme qu'elle prend, doit susciter des émotions et valeurs positives comme le plaisir de courir, le partage entre coureurs, le respect des autres et de l'environnement. Mais avouons que certains de nos gestes et manières peuvent nuire à ces valeurs et donner une mauvaise image de notre communauté. Des agissements qui génèrent de l'agacement, de la frustration ou encore du danger, qu'il convient de signaler car ils n'ont pas leur place sur nos parcours et dans notre sport.

Les 10 habitudes des runners qui salissent l'image de la course à pied

1- Déchets des runners : quand les coureurs considèrent les sentiers comme une poubelle

S'il y a bien un comportement qui laisse des traces, c'est celui qui consiste à abandonner des déchets sur les parcours. À l'entraînement ou lors de courses, il n'est malheureusement pas rare de retrouver des gels énergétiques vides, des emballages de barres ou encore des bouteilles vides.


N'oublions pas certains organisateurs de trail qui une fois la course terminée ne débalisent pas la totalité de leur parcours, laissant rubalises aux branches des arbres et autres fléchages polluants dans la nature.

Des attitudes qui reflètent un manque de savoir-vivre, un manque de respect envers la nature (qui n'a rien demandé) et les autres usagers avec qui nous la partageons. Courir c'est aussi être responsable de ses déchets, c'est d'ailleurs le minimum syndical pour préserver nos terrains de jeu.

2- Incivilités et irrespects : ne pas savoir courir ensemble

Nous ne sommes pas seuls sur les chemins ou les trottoirs. Nous partageons la nature avec les randonneurs, les chasseurs et le milieu urbain avec les piétons et les automobilistes. Le manque de civisme engendre rapidement des problèmes.


Cela peut se présenter sous différentes formes :

• - Une occupation abusive de l'espace comme courir à plusieurs de front en bloquant le passage, ne pas s'écarter pour laisser passer des piétons, des cyclistes ou autres coureurs.
  
  
• - Ne pas signaler sa présence quand on double sur un chemin, notamment sur des sentiers étroits comme un single track. Cela peut surprendre, faire peur ou provoquer une chute. Faire semblant d'éternuer, un simple “attention” ou “bonjour” suffit.
  
  
• - Trop de bruit : musique et enceinte à fond dans le sac de trail (les écouteurs ça existe), conversations trop fortes… Dans les espaces que nous partageons avec d'autres personnes, le calme est souvent de rigueur, notamment dans les parcs, en forêt ou en montagne.

3- S'affranchir des règles et de la sécurité

Nous considérons et à juste titre la course à pied et encore plus le trail comme un grand moment de liberté. À ne pas confondre avec l'anarchie et le non-respect des règles de sécurité dictées par le code de la route ou les réglementations diverses qui peuvent mettre en danger les coureurs comme les autres personnes.

• - Comme par exemple passer en force et traverser au feu rouge. Ne pas regarder, anticiper avant de s'engager, ignorer les passages piétons. Oui, le code de la route s'applique à tous et donc également aux runners.
  
  
• - Courir dans des zones interdites comme des propriétés privées, des zones protégées est un comportement irresponsable qui met à mal la réputation de la communauté des coureurs et montre un manque de respect profond.
  
  
• -Sortir des sentiers et chemins balisés ou tracés par l'homme (avec le temps) en forêt peut dégrader l'environnement et perturber la faune. Il y a tellement de chemins et de parcours adaptés à la course à pied, nul besoin d'emprunter des espaces préservés.

4- Avoir un comportement anti-sportif

Porter un dossard et participer à des courses doit se faire avec sportivité et un esprit de compétitivité sain. Malheureusement on observe que trop souvent des comportements agressifs ou des runners qui n'hésitent pas à tricher.


Parmi ces agissements anti-sportifs on note les départs où certains runners n'hésitent pas à jouer des coudes. Sans oublier les bousculades et comportements agressifs en course, tout cela pour gagner une place.

À bannir, les insultes et les remarques désobligeantes envers d'autres coureurs. Oui, les runners qui jugent l'équipement, la technique ou l'allure des autres coureurs, celui qui donne des leçons de manière condescendante sans qu'on ne lui ai demandé quoi que ce soit. Chacun sa conception de la course à pied, chacun son niveau, le respect des autres avant tout !

La triche ! On en peut plus des coureurs qui coupent les virages, qui prennent des raccourcis pour gagner des secondes et minutes à l'arrivée.

5- Se surestimer et ou manquer de préparation

Certains comportements personnels peuvent malheureusement avoir des répercussions sur les autres participants et également sur l'organisation des courses.

• - S'inscrire à des courses au-dessus de ses capacités ! La distance marathon par exemple demande une certaine expérience et une préparation adéquate. Participer à des événements sans y être convenablement préparé et adapté à ses aptitudes peut mettre en danger le coureur lui-même, mais aussi surcharger les équipes de secouristes.
  
  
• - Les runners qui se placent dans un SAS de départ qui n'est pas adapté à leur niveau ou allure de course. À votre avis, pourquoi a-t-on créé des SAS qui correspondent à différentes allures de course ?
  
  
• - Ne pas respecter les consignes de sécurité ou le matériel obligatoire ! Ce n'est pas pour rien qu'il existe des listes d'équipements obligatoires sur trails. Ne pas respecter ces dernières peut entraîner des situations dangereuses et mobiliser davantage les équipes de secours en cas de problèmes.
  
  
• - On le fait trop souvent et pourtant !!! Oui, partir sans prévenir personne de son itinéraire ! Incident, chute, agression, il faut prendre la peine de prévenir un proche avant d'aller courir. La plupart des montres GPS comme par exemple les Garmin proposent des fonctionnalités de tracking que l'on peut partager avec ses contacts de confiance.

6- Manquer de reconnaissance envers les bénévoles et les organisateurs de courses

Il est clair que les événements de course à pied ne pourraient exister sans l'investissement des bénévoles et le travail des organisateurs. C'est grâce à ces derniers qu'il nous est possible de porter des dossards et vivre notre passion pour la course à pied en compétition.


Pourtant certains coureur manquent de respect envers eux :

• - Ne pas remercier ou saluer les bénévoles. Il convient de montrer de la reconnaissance aux bénévoles sur les ravitaillements, aux signaleurs aux carrefours et sur le parcours. Un merci, un sourire, ça ne coûte rien et ça montre qu'ils sont là pour de bonnes raisons.
  
  
• - Se plaindre ou être agressif envers les organisateurs par rapport aux conditions de course, aux ravitaillements. Prenons le temps de nous mettre de l'autre côté de la barrière, de devenir bénévole ou de rejoindre une organisation une fois dans notre vie de runner. On serait tous plus compréhensifs et plus respectueux envers ces personnes si importantes pour notre sport.
  
  
• - Revendre son dossard à d'autres runners avec toutes les conséquences que cela peut engendrer en cas de pépin physique.

7- L'hygiène personnelle en course

Voilà un point délicat, mais qui avouons-le peut créer de l'inconfort pour les autres. L'hygiène on en parle ?


Oui, il nous arrive à tous de devoir nous moucher (la fameuse technique du pouce) ou de devoir cracher pendant une course. Cependant, cela doit se faire de manière discrète en évitant la trop grande proximité avec d'autres personnes. C'est également valable lors des sorties en semaine lorsque l'on croise des passants ou que l'on fréquente des lieux ouverts au public. C'est une question de respect.

De même, sur de longues distances (ou pas), il est tout naturel d'avoir envie d'uriner et plus si affinité. Il paraît logique de ne pas faire le fameux caca du runner ou “d'arroser les fougères” aux yeux de tous.

8- Ne pas maîtriser son animal de compagnie

En dehors du canicross, certains runners aiment courir avec un chien. Mais attention à certains comportements qui peuvent générer des problèmes, notamment lorsque le maître n'est pas vigilant.

• - Courir avec son chien sans laisse dans des lieux où cela est interdit comme dans les parcs ou près des routes. Cela peut représenter des dangers ou de la crainte pour les passants, les enfants ou l'animal lui-même.
  
  
• - Ne pas ramasser les déjections canines de son animal sur les chemins. C'est un manque de respect et d'hygiène.
  
  
• - Ne pas savoir maîtriser son chien fougueux ou agressif peut mettre en danger les personnes que l'on croise ou les autres animaux.

9- Courir avec une tenue non appropriée

Alors c'est vrai qu'il fait parfois très chaud et que l'on est tenté de porter le moins de vêtements de sport possible. C'est compréhensible, mais de là à courir dans les lieux publics ou à la vue d'autres personnes le torse nu, c'est un manque de respect.


S'il fait vraiment trop chaud, il convient d'adapter ses horaires de sorties. Sinon, il existe des vêtements de trail et de running techniques et spécifiques pour ces situations. Les tee-shirts respirants et mieux encore les débardeurs sont tout indiqués lors des sorties running par temps chaud.

10- Le bonjour entre runners !

Lorsque l'on croise un autre coureur, il est de coutume et par reconnaissance de se dire bonjour ou de se faire signe. Avec la musique dans les oreilles ou lors d'une séance intense, il peut arriver que l'on ne prête pas attention aux runners que l'on rencontre sur les parcours.


Cependant, la plupart des coureurs n'apprécient guère qu'on ne leur rende pas leur bonjour. On ne demande pas un sourire du Joker, un salut ostentatoire. Mais le minimum, c'est un signe de tête, un petit sourire ou un bonjour ou bonne course. Je vous invite à lire mon article sur le bonjour entre coureurs, peut-être que vous vous y reconnaîtrez.